- Après une longue traversée la vue de la terre provoque toujours un sentiment d’excitation. De loin on se demande à quoi ressemble ce trait plat tiré sur l’horizon et à mesure que l’on s’approche, des contours apparaissent que l’on s’amuse à retrouver sur les guides et les cartes marines. « Tiens là c’est le grand portique qui signale l’entrée de la Marina Coruña, là c’est la tour d’Hercule » ; la navigation c’est aussi un jeu de devinettes où parfois il vaut mieux ne pas se tromper…
Bientôt on quitte son cocon pour retrouver le monde des hommes, plaisir ou appréhension ?
La Marina Náutico où nous choisissons de nous amarrer est en plein centre ville, bordée par une croisette où se croise (c’est la vocation d’une croisette) une population haute en couleurs. Joggers bariolés, cadres sortant du boulot, mamans à poussettes, beaucoup d’enfants et de couples âgés « très bien mis » comme aurait dit ma grand-mère.
Le soir Erwan nous invite dans un bar à tapas, il est 21h et pas un chat. Tortillas, calamars frits, petites sardines grillées, cerveza, hum !
Mais car il y a toujours un mais, à 22 heures, le bar est bondé, j’avais oublié, nous sommes en Espagne et la soirée ne fait que commencer !


