Plus nous descendons vers le sud, plus nous sommes fascinés par la beauté des côtes de Galice et ses innombrables Rias qui pénètrent loin dans les terres. Après la houle de la pleine mer, c’est un plaisir de musarder au calme dans ces bras de mer peuplés d’îles ou d’îlots aux gros rochers ronds et roses qui abritent souvent un petit phare ou une chapelle.
En mer il est difficile de lire la côte et de se repérer sans l’aide d’une carte mais l’entrée dans la baie de Vigo est si bien annoncée par ses majestueuses îles Cies qu’il est impossible de se tromper.
C’est une émotion d’apercevoir ces îles dans le lointain, en contre jour dans la lumière du soir. Tout d’abord cela se traduit par une certaine excitation « île en vue !» Puis à mesure que l’on se rapproche, ces masses écrasantes font naître une vague d’inquiétude. On se sent soudain bien peu de choses face à ces géants des mers. Et puis les détails apparaissent, ici une plage, là une grotte, un bouquets d’arbres; les îles vous tendent les bras et l’on n’a qu’une envie, aller se blottir pour la nuit dans une petite anse bien abritée.
La Galice est un délice, les habitants sont d’une grande gentillesse, l’accueil dans les marinas est toujours chaleureux, le capitaine du port toujours prêt à vous donner un coup de main même lorsque l’on rate plusieurs fois sa manœuvre… mais comme il y a toujours un mais, nous allons bientôt laisser cette magnifique région dans notre sillage. Le pavillon portugais vert et rouge portant en son centre un blason d’argent aux cinq écussons d’azur chargés chacun de cinq besants d’argent, à la bordure de gueule chargé de sept châteaux d’or flotte déjà fièrement dans les « vergues » d’Omer !


