Cadiz la belle

Nous arrivons à Cadiz en milieu d’après-midi. L’accueil à la capitainerie comme partout en Espagne est chaleureux mais la marina est assez quelconque et éloignée du centre ville.
A part quelques lignes glanées sur internet, nous ne savons pas grand-chose de Cadiz.
Le lendemain matin nous décidons donc de voir à quoi ressemble cette ville. Pour y aller il faut emprunter une croisette très exposée au soleil et ce matin-là, il fait presque 40°.
Après vingt minutes de marche nous arrivons comme deux flaques d’eau à l’orée du centre ville mais car il y a toujours un mais, nous ne tardons pas à découvrir une ville sillonnée de ruelles ombragées et bien aérées où il fait bon déambuler. Les façades colorées des maisons avec leurs jolies vérandas sont bien proportionnées et les places avec leurs palmiers verdoyants et leurs églises toutes blanches annoncent déjà un fort caractère méditerranéen.
A côté de Séville qui brille par sa magnificence, Cadiz est plus sobre, plus familiale. A toute heure de la journée, les rues trop étroites pour les voitures grouillent de badauds, de marchands, de familles venues passer leurs vacances. Les places regorgent d’enfants qui jouent au ballon, de petits vieux assis sur des bancs, casquettes vissées sur la tête, de mamans qui surveillent leur nichée quand elles n’allaitent pas le petit dernier sous le regard bienveillant de la grand-mère. A l’heure du déjeuner, vers 15h, tout ce petit monde se retrouve dans les halles du marché central où de multiples gargotes proposent une assiette de paella, de calamars frits, de chorizo braisé que l’on déguste avec gourmandise et sur le pouce. ( Ceci est un zeugma qui ferait plaisir au « Masque et la Plume »!)
Au fil des heures Cadiz tisse sa toile délicate et l’on se retrouve prisonnier de cette Belle aux «yeux de velours » que l’on ne veut plus quitter.

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