Comme toujours avec Laura, tout est facile, elle s’accommode de tout, est toujours partante pour tout mais car il y a toujours un mais c’est un ventre sur pattes ! Prévoyants, nous avons rempli nos soutes et après avoir passé quelques jours à Malaga, nous prenons le chemin du retour, direction Almerimar où Omer doit hiverner.

En chemin nous mouillons dans une petite crique paradisiaque mais au moment de plonger surgissent deux très gros œufs au plat, version introuvables en super marché ! Ces deux « soucoupes flottantes » sont escortées de petites satellites bleu transparent beaucoup plus inquiétants, c’est La Guerre Des Etoiles version Cousteau ! Vite on se connecte à internet et vite sur le site de El tiempo nous apprenons que les petits satellites sont du genre à appartenir à l’armée de Dark Vador : qui s’y frotte s’y brûle !
Laurence, la plus courageuse, se trempe, fait quelques mouvements de brasse et revient aussitôt. Quant à Laura et moi nous nous abstenons… Nager avec les méduses très peu pour nous.



Comme le temps s’annonce mauvais pour le lendemain, nous décidons de faire une navigation de nuit pour rejoindre Almerimar le plus vite possible.
Fini les maillots de bain, place aux polaires et aux couvertures.
Nous croisons quelques bateaux de pêche qui nous passent et nous repassent sous le nez. Évidemment ils n’ont pas branché leur Ais nous obligeant à observer la position de leurs feux et à estimer la longueur de leur filet. Brrrr !
Laura est une infatigable équipière, assurant les quarts de nuit, toujours de bonne humeur.
Laurence nous avait préparé quelques podcasts des « Papous dans la tête » qui nous ont bien fait rire et tenu éveillés à tour de rôle.

Une fois arrivés à Almerimar nous décidons de louer une voiture et de visiter la Sierra Nevada.
Les vitres de la voiture se transforment alors en écrans de cinéma où les scènes cultes des films du grand Sergio Leone dont l’assassinat de la famille de roux, la tentative de pendaison de Charles Bronson, le duel du bon de la brute et du truand s’enchaînent, accompagnées du célèbre harmonica d’Ennio Moriccone.


Après cet interlude cinématographique, nous nous arrêtons pique-niquer le long d’une petite rivière qui longe les parois rocheuses de la montagne. Alors que nous mordons dans notre sandwich au « jamon » Serrano (évidemment) surgissent de derrière le rideau d’une cascade un couple de mariés à moitié dans l’eau suivi par un cameraman et un assistant tenant un réflecteur. C’est la deuxième fois que nous assistons à ce genre de scène. La première fois c’était lors d’un mouillage dans une petite crique sur la route de Malaga à 200 kilomètres de là.
Sommes-nous les dindons d’une caméra cachée franco-espagnole ou tout simplement les heureux gagnants du jeu des deux erreurs ? Nous découvrons en effet que sous sa belle robe blanche, la mariée porte une combinaison de plongée et que le marié est en costume cravate en haut et en pantalon Néoprène en bas, cherchez l’erreur !
Nous qui pensions assister au tournage d’une scène de western, nous nous retrouvons dans le shooting d’une photo pour Points de Vues Images du Monde !



