Partir, enfin !

La mise à l’eau d’Omer était prévue le 1er mai. Mais car il y a toujours un mais nous découvrons la veille du départ que la vanne des toilettes ne s’ouvrant qu’à moitié, nous sommes condamnés à naviguer avec une odeur d’égout qui n’était pas prévue au programme et que pire le moteur ne démarre pas.
La mise à l’eau est donc reportée de trois jours.
Finalement il faudra attendre encore une semaine pour que le moteur soit réparé et qu’enfin nous puissions partir.

Première navigation : Almerimar Almeria. Un régal. Ciel bleu, mer plate, petit vent agréable de travers. Nous hissons la grand voile, coupons le moteur et comme à chaque fois la magie opère, le vent gonfle la voile propulsant puissamment Omer vers l’avant. Un léger bruit de ruissellement de l’eau le long de sa coque l’accompagne dans son élan et nous, nous savourons cet instant unique où les yeux, les oreilles et le cœur sont absorbés par la beauté, le calme et l’immensité de la mer.

Almeria : une marina vivante avec son cours de voile pour les enfants, son Real Club Nautico et ses adhérents tirés à quatre épingles, blazers bleus avec écusson du club pour les messieurs, robes légères et chapeaux pour les dames, chemises blanches impeccablement repassées pour les garçons, robes blanches et noeuds dans les cheveux pour les jeunes filles.
Avec Laurence nous avons souvent constaté que « L’ Espagnol » aime bien être tiré à quatre épingles pour sortir le soir et ces Real Clubs Nauticos fréquentés par la bourgeoisie locale sont vraiment dépaysants.

Almeria : un magnifique château fort,l’Alcazaba, construit par les maures et les chrétiens qui domine la ville, elle-même dominée par les hautes montagnes de la Sierra Nevada.
On y croise quelques touristes et surtout des mariés venus se faire photographier devant les remparts, assis sur un vieux canon ou en haut d’une tour.
Le fort d’Almeria est aux mariés espagnols ce qu’est aux chinois le kitchissime restaurant d’Alfortville avec son patio bordé de rhododendrons, ses petits ponts en bois peints en rouge, ses fontaines, un must !
Almeria, Alfortville, deux villes qui commencent par un A, ne serait-il pas temps de les marier ces deux-là ? Ce serait en quelque sorte le mariage de la carpe et du lapin !

Almeria encore et son restaurant de tapas : friture de poissons, calamars à la Romana, petites coquilles Saint-Jacques mi-cuites, seiches à la tempura présentées sur une algue… Hum !

L’Alcazaba Almeria
L’Alcazaba Almeria

Puis une navigation entre Almeria et le Cabo de Gata qui commence normalement :
Départ au moteur à midi, pas de vent.
A 14H le vent forcit, ah chouette on hisse les voiles !
A 14H30 il forcit encore, ah zut c’est pas bon signe ! On réduit les voiles.
A 15H il forcit toujours, ah merde ! On affale les voiles et on allume le moteur.
A 16H il forcit encore, ah la galère ! On plante des pieux, on avance à deux noeuds et on a encore dix miles à faire ! A cette vitesse on n’est pas près d’arriver !

Et puis à 17H l’accalmie, le soleil, le Cabo de Gata majestueux et impressionnant avec ses hautes falaises noires, ses drôles de bulbes blancs qui sortent de ses flancs et ses grosses pierres en forme de soucoupes volantes.

A 18h nous mouillons dans une petite crique qui ressemble à un décor africain avec sa petite plage bordé de palmiers, sa terre rouge, sa végétation rase.

Nous sommes seuls, nous nous sentons libres, c’est l’heure de sortir la jambe du chinois !

Le Cabo de Gata

 

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