Ce matin Attilio est passé nous prendre à la résidence pour aller chercher Adrien et Noah à l’aéroport. Leur avion arrive dans une heure.
Attilio est le parrain d’Adrien. Ils ne se sont pas revus depuis longtemps aussi a t-il insisté pour venir lui-même chercher son filleul à l’aéroport.
Laurence a eu beau lui expliquer que nous voulions aussi aller accueillir Adrien et Noah et que sa voiture déjà remplie d’accessoires pour le baptême était trop petite pour contenir quatre adultes plus un siège bébé, Attilio plus têtu qu’un breton n’a rien voulu savoir et nous voilà donc tous les trois sur l’autoroute.
Nous sommes rassurés car pour une fois nous avons de l’avance sur l’horaire de l’avion mais car il y a toujours un mais, au moment d’arriver à l’aéroport Attilio met son clignotant et vient se garer derrière une file de voitures stationnées sur la bande d’arrêt d’urgence.
— Moi : Mais Attilio qu’est-ce que tu fais ?
— Ma je me gare ici en attendant l’avion.
— Mais c’est pas interdit de se garer sur la bande d’arrêt d’urgence ?
— Bien sûr que c’est interdit ma tout le monde fait ça ici, les parkings sont trop chers, une heure te coûte aussi cher qu’un billet d’avion pour aller à Paris. Envoie un texto à Adrien pour lui dire de nous téléphoner dès qu’il sera sorti de l’avion. Nous irons le chercher à ce moment-là.
Une demi-heure plus tard nous sortons de notre place sans avoir été contrôlés par les flics et retrouvons Adrien et Noah dehors à l’endroit indiqué par téléphone.
Noah est un peu déboussolé de nous voir avec cet inconnu qui a un drôle d’accent et qui parle sans arrêt. Nous l’installons comme un pacha dans son siège enfant tandis que Laurence et moi nous tassons sur ce qu’il reste de banquette arrière.
Adrien est très amusé par le stratagème d’Attilio pour éviter de payer le parking mais il n’est pas au bout de ses surprises lorsqu’il le voit saisir son téléphone à l’horizontal et laisser un message à Martha tout en conduisant bien sûr…
— Mais c’est pas interdit de téléphoner en conduisant ?
— Ma bien sûr que c’est interdit, ma ici tou es en Italie, tout le monde fait ça ici !

