Ciao Noah

Nous voici à nouveau à Ponza. Cala fait deux jours que Noah n’a pas mis pied à terre et l’envie de se dégourdir les pattes commencent à se faire sentir.

En arrivant au port nous constatons que la haute saison a commencé. Les bateaux reliant Rome à l’île déversent des dizaines de touristes et ceux mouillés dans la rade sont beaucoup plus nombreux que lorsque nous étions venus avec Laura, deux semaines auparavant.

En prévision d’un coup de vent dans la nuit, nous demandons au ponton privé où nous sommes déjà allés si l’on peut s’amarrer pour la nuit. La réponse est oui.

A peine ses pieds posés à terre, Noah se met à courir en tous sens, entrant dans les magasins, saluant tout le monde d’un ciao expéditif, ressortant aussi vite qu’il était entré. Les vendeurs et les vendeuses qui se tiennent sur le pas de leur porte sont tout attendris de voir un petit bout de chou aussi aimable et c’est ainsi que Noah devient très vite la coqueluche du paséo de Ponza.

Après avoir mangé une bonne pizza, nous allons faire de courses et rentrons au bateau.

Le soir nous dînons à bord et nous couchons tôt. Mais car il y a toujours un mais, à une heure du matin, je sens le bateau tirer sur ses amarres. Je sors et constate que le vent et la mer ont effectivement forci, et surtout que nous ne sommes pas du tout protégés comme je le pensais.

Pendant la soirée deux gros voiliers beaucoup plus hauts et lourds que nous sont venus s’amarrer de part et d’autre d’Omer. Coincé entre ces deux monstres comme dans un étau le bateau est dangereusement déporté à droite et à gauche, les amarres tendues à bloc.

Le ponton flottant auquel nous sommes tous attachés poussent des râles de mourant et pour couronner le tableau de violentes rafales chargées de pluie viennent ajouter une petite touche sinistre dont nous nous serions bien passés. Et si le ponton lâchait…

Soudain deux ombres franchissent le mur de pluie et montent à bord. Ce sont deux employés de la marina privée. Avec efficacité ils reprennent de l’amarre avant, règlent celles à l’arrière, ajustent les pare-battages de chaque côté et repartent s’occuper de nos voisins.

Omer retrouve enfin un peu de liberté mais le sommeil tardera à venir tant la nuit fut agitée et bruyante.

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