Aujourd’hui nous avons raccompagné Mahé à l’aéroport de Malaga. Nous sommes un peu tristes mais nous avons la chance d’accueillir dans quelques jours Boud et Jean-Guilhem, Ariane et Jean-François puis Laura. Ce mois de septembre est le mois des visites, un mois que nous affectionnons donc particulièrement.
En attendant nos visiteurs, nous mouillons dans la petite marina de Malaga face au quai où viennent s’amarrer les paquebots qui embarquent quotidiennement des milliers de passagers. Les bateaux sont si grands et si hauts qu’Omer tiendrait facilement dans une cabine !
Nous voyons les passagers arriver avec leurs valises, prendre possession de leur cabine, admirer la vue, (c’est à dire nous) de leur balcon, jeter un coup d’œil furtif au balcon d’à côté, rentrer dans leur cabine, ressortir à nouveau, fumer une cigarette accoudé à la rambarde, boire un cocktail, allumer une lumière, bref la petite musique humaine…
Malaga avec ses larges paseos ombragés, sa forteresse, ses beaux immeubles et son quai bordé de boutiques et de terrasses est vraiment une ville agréable et vivante.
Un soir nous voyons arriver Boud et Jean-Guilhem, à pied, avec juste un petit sac sur le dos. Ils déambulent main dans la main comme deux amoureux qui rentreraient de la plage alors qu’en réalité ils viennent de se farcir un voyage Marseille Malaga pas piqué des hannetons. Retards, correspondances multiples, fatigue, énervement, stress, pourtant rien n’y paraît. Quarante de mariage et toujours comme au premier jour !
Dès le lendemain nous allons visiter le musée Picasso, (c’est à Malaga qu’il est né), déambulons dans la ville, dégustons des tapas, mangeons des glaces puis tirons des bords dans la baie.
Leur court séjour ne nous permet pas d’aller bien loin mais nos sorties en mer sont un vrai plaisir partagé. Il fait encore beau, chaud et la lumière du soir est délicieuse. Et pour des passagers n’ayant pas mis les pieds sur un bateau depuis longtemps, ils se débrouillent comme de vieux loups de mer, barrant le bateau, participant à toutes les manœuvres, bref que du bonheur !


Le soir même Ariane, Jean-François et un cameraman italien dont j’ai oublié le nom débarquent à Malaga, direction la marina. Omer est plein comme un œuf !
Le temps de se retrouver, de boire l’apéro et hop les voilà repartis pour la Sierra Nevada où ils doivent tourner des images pour un documentaire consacré à Sergio Leone, réalisé par Jean-François, produit par Ariane et diffusé sur Arte en 2018.

Après eux c’est au tour de Boud et Jean-Guilhem de repartir mais nous ne restons pas seuls longtemps car sitôt envolés, voilà Laura qui débarque.
Cela fait six mois que nous ne l’avons pas vu car elle est partie faire un stage de fin de master au musée d’art contemporain de Buenos Aires.
Confortablement installée dans le carré d’Omer, elle nous raconte avec force détails son aventure argentine, son boss et son un accent argentin incompréhensible, sa colocation avec dix personnes, son voyage avec son frère dans le nord du pays et le plus important, son amoureux…
Et nous, ses parents, ses inconditionnels, ses admirateurs, ses partisans, ses aficionados, ses amoureux, ses fans, ses tifosis, attentifs, émerveillés, fascinés, enamourés, nous ne la quittons pas des yeux et des lèvres et cette fois il n’y a pas de : mais car il y a toujours un mais !


