Le rap de Carthagène

Si Omer a bien des défauts, il a une qualité qui le distingue de bien d’autres bateaux, celle de remonter au vent comme une flèche. Et aujourd’hui pour nous rendre à Carthagène, alors qu’autour de nous les bateaux mettent le moteur pour éviter d’avoir à tirer des bords, nous décidons de faire tout notre trajet à la voile avec le vent en plein dans le nez. Quelle satisfaction !
Après quelques heures d’une navigation sportive nous arrivons devant Carthagène.
Le site est vraiment remarquable avec ses deux petites anses de part et d’autre de l’entrée de la baie mais sa beauté est gâchée par la présence d’un imposant terminal pétrolier. Des mastodontes à côté desquels nous nous sentons lilliputiens attendent de livrer leur précieuse cargaison et barrent l’accès à la baie nous obligeant à louvoyer pour atteindre la ville. Mais une fois arrivés, quel spectacle ! Carthagène ! Voilà une ville qui sent bon l’histoire.

Selon Wikipédia : « Il existe des légendes de quelques auteurs de l’Antiquité comme Silius Italicus, Justin Strabon ou Trogue Pompée qui soutiennent que Teucros fut le fondateur de l’actuelle ville de Carthagène en 1184 av. J.-C. Selon d’autres auteurs, il est possible que lorsque Teucros arriva sur l’actuelle côte de Carthagène…. »

Tout ceci est fort intéressant mais car il y a toujours un mais, ce blog n’ayant pas vocation à dispenser des cours d’histoire ni à tomber dans la facilité, nous n’allons pas vous faire un copier coller de l’article de Wikipédia consacré à Carthagène.
Voici donc en chanson l’histoire du gars qui fonda « Carthagena » en 227 avant J.-C., un gars dont le nom ferait pâlir à lui seul tous les rappeurs de la terre : « Hasdrubal le Beau 1er. »

Musique !

« Moi Hasdrubal le Beau 1er
Je suis le chef d’une grande armée.
C’est moi qu’ait fondé Carthagène
Depuis cette ville coule dans mes veines.
J’lai dans la peau, elle me rend fou
Gare à celui qui la bafoue !

Puis j’ai retrouvé mon cher beau-frère
A ne pas confondre avec Lecter…
Car il s’agit bien d’Hannibal
Qu’a traversé les Alpes sans mal.

Perché sur un gros éléphant
C’était pour lui un jeu d’enfant,
A nous deux on a fait campagne
On a joué à qui perd gagne,
Aux quatre coins de l’Italie
Les Ritals ont pas fait un plis.

Après ça j’ suis rentré chez moi
Chez mes frères, les Carthaginois.
Fin diplomate, oui je l’ai été
Échec et mat, jamais été
Jusqu’au soir où, un sale gaulois
Un sale bâtard sans foi ni loi
Avec un couteau de boucher
Toute ma gorge m’a tranchée.

Voilà comment moi Hasdrubal
Ai fini sur un simple étal
Dans cette bonne ville de Carthagène
Où Omer est entré sans peine. »
Yo !

Carthagène 2108
Carthagène 2018

2 Replies to “Le rap de Carthagène”

  1. Quelle plume. Quel régal de vous lire à nouveau. Nous suivons vos aventures avec toujours autant de plaisir et suivrons votre trace avec un an de retard dans 15 jours.
    Bon vent

    J’aime

  2. Merci Hugues, de nous offrir, à nouveau, ta prose qui nous régale à chaque lecture, mais, car il y a toujours un « mais », je ne te savais pas visionnaire à ce point … est-ce Omer, dans 90 ans (en 2108), arborant fièrement ses 4 mâts à l’entrée du port de Carthagène ??? !!!

    J’aime

Laisser un commentaire